Tiphaine Fontaine Tiphaine Fontaine

Mange mon fils !

Tout commence par une idée.

L’époque où nous forcions nos enfants à manger est révolue. Il demeure tout de même plusieurs écoles, celle qui insiste lourdement et celle qui laisse l’enfant entièrement libre. Un juste milieu est à trouver. Nous allons voir ici, ce qui est recommandé par nombre de professionnels de la psychologie in- fantile. Françoise Dolto, dont la parole a souvent été déformée et incomprise, donnait pourtant des clefs précieuses aux parents pour veiller par eux-mêmes à l’autonomisation de leurs enfants.

Ne pas les habituer au grignotage !
Pensez à ne pas le faire grignoter ou snacker avant les repas. Il vaut mieux faire patienter quelques minutes un enfant qui a faim, plutôt que de le forcer à manger s’il n’en ressent aucune. N’oubliez pas que les organes vont à leur rythme, ils ont parfois besoin de plus de temps pour digérer. Cette digestion en cours empêche la faim de venir, l’enfant se sentant alors barbouillé sans réellement pouvoir l’expliquer.

Il est nécessaire de manger dans le calme
Lorsque l’on passe à table, on est au calme. Manger ensemble est un échange entre tous les membres de la famille. Le repas doit rester un moment convi- vial où tous prennent du plaisir à se retrouver. L’en- fant ne doit pas ressentir d’énervement de la part des parents si son assiette n’est pas termi- née. Si dès le plus jeune âge, il a été habitué à bien se tenir à table, les repas vont bien se dérouler.

Les quantités proposées sont trop importantes
Il est difficile pour un adulte de projeter la juste quan- tité nécessaire à tous les âges. Pour vous aider, n’uti- lisez que de petites assiettes pour servir vos enfants. Essayez de vous imaginer la taille de son estomac en reportant la quantité de nourriture à sa physiologie.

“Si un enfant ne veut pas manger, il ne faut surtout pas qu’il mange; parce que si c'était un besoin, il mangerait. S’il ne veut pas manger, c’est qu’il n’en a pas besoin, et que ce serait votre désir à vous.”

- Françoise DOLTO

L’assiette Brunch !
La bonne astuce que nombre d’enfants apprécients, c’est l’assiette « Brunch ». Une petite assiette avec plusieurs choses à déguster, de différentes couleurs, de goûts et de textures variés. Cette option agrandira la curiosi- té de votre enfant, lui fera manger en quantité adap- tée et lui permettra de découvrir un tas d’aliments !

Le repas ne doit pas durer trop longtemps
Il ne doit pas durer plus d’une demi-heure. Il ne faut également pas laisser votre enfant mâchouiller pen- dant de longues minutes. Si c’est le cas, cela signifie que la nourriture n’est pas adaptée à sa dentition.

Un enfant qui ne veut pas manger n’a pas faim et n’a pas à être forcé
Françoise Dolto, si critiquée et pourtant si avantgardiste et juste, disait : « Un enfant ne veut pas manger. Il ne faut surtout pas qu’il mange; parce que, si c’était un besoin, il mangerait. S’il ne veut pas manger, c’est qu’il n’en a pas besoin, et que ce serait votre désir à vous. Vous lui dites : «Si tu n’as pas faim, c’est très bien, quand tu auras faim, tu mangeras.» Ne le forcez donc pas à terminer son plat. Même si l’assiette est encore pleine, retirez-la après 10 minutes sans faire de commentaires. Imaginez-vous devoir manger si vous n’avez aucune faim. C’est littéralement aberrant ! Un enfant que l’on oblige à manger alors qu’il n’a pas faim, aura certainement des troubles du comportement alimentaire qui lui compliqueront son quotidien. Le cadre à offrir aux enfants n’est pas celui de forcer mais d’inciter tranquillement.
Fran- çoise Dolto parlait d’auto-maternage pour que l’enfant apprenne à s’autonomiser et ce, dès l’âge de la marche. Soyons notre propre mère et notre propre père bienveillants, aimants, prêts à (nous) autonomiser.

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Le lait de jument Haflinger : une merveille !

Cette race montagnarde originaire du Tyrol est un petit cheval rustique à la crinière blanche. Très sociable, la jument Haflinger produit un excellent lait reconnu depuis des millénaires et bien connu dans les médecines alternatives.

Cette race montagnarde originaire du Tyrol est un petit cheval rustique à la crinière blanche. Très sociable, la jument Haflinger produit un excellent lait reconnu depuis des millénaires et bien connu dans les médecines alternatives.

L’histoire du lait de jument
Tant pour ses qualités nutritionnelles que cosmétiques, le lait de jument est consommé depuis des millénaires. Cléopâtre se relaxait dans des bains de lait de jument; Hippocrate ven- tait ses mérites; les Mongols en ont fait leur principal lait. Au 19ème siècle, le lait de jument Haflinger pouvait soigner : cir- rhoses, ulcères de l’estomac, gastralgies, constipation, et af- fections diverses de la vésicule biliaire et du pancréas. Il était même distribué dans les hôpitaux français jusqu’aux années 50.

Pourquoi le lait de jument et pas un autre ?
Le lait de jument et le lait humain ont de sérieuses ressem- blances. En effet, le cheval et l’homme sont des mammifères monogastriques. Cela implique un appareil digestif moins élaboré que celui des ruminants - caprins, ovins, bovins - qui ont une double digestion. Le lait de jument est faible en pro- téines (caséine), ce qui peut être intéressant pour les enfants de moins de 4 ans qui ont des troubles prolongés du sommeil à cause de leur foie qui n’est pas encore mature. Il peut être également profitable pour les reins des nourrissons. Il pos- sède également une enzyme pouvant faire office d’agent an- ti-microbien puissant : le lysozyme. Ce dernier est très peu présent dans le lait de vache et 3 à 4 fois plus que dans le lait maternel et a pour effet de soigner les aphtes, les infections rhinopharyngées, les rhumes à écoulement. Il est digeste et très proche du lait de la femme. Il contient 2 à 3 fois plus de calcium que le lait maternel.

Le lait de jument et le lait de la femme ont de sérieuses ressemblances car ce sont des mammifères monogastriques. Son goût, similaire au lait de coco... fait du bien !

Dans quel cas, consommer du lait de jument ?

Grâce au lait de jument, de nombreux enfants ont été sauvés de réactions polyallergiques face aux autres laits des ruminants ou végétaux. Aussi, dans le cas où la maman ne parviendrait pas à allaiter ou ne le souhaiterait pas, le lait de jument s’avère être une excellente alternative.

En tant que probiotique, il est aussi préconisé en cure pour nourrir l’organisme, régler les troubles digestifs, et est reconnu pour l’anémie ferriprive. En effet, sa teneur élevée en fer combinée à la présence de lactoferrine - protéine qui possède la capacité de fixer le fer et de le transporter dans le circulation sanguine - est une bonne association pour l’organisme. Son importante teneur en vitamine C facilite également cet ouvrage. Il est recommandé après un traitement de chimiothérapie pour améliorer la récupération et atténuer les effets secondaires. Une amélioration de l’état général a été constaté chez des personnes souffrant de dépression ou d’anxiété généralisée. Enfin, il facilite l’absorption de certains composants comme le calcium qui est conjointement fourni avec la vitamine D.

Son goût, similaire au lait de coco - changeant en fonction des variations météorologiques et dépendant de l’alimentation des juments - est généralement apprécié.

Côté vertus cosmétiques ?

Le lait de jument opère aussi bien sur les peaux grasses à ten- dance acnéique que sur les peaux sèches. Il hydrate, adoucit profondément, lutte contre le vieillissement de la peau et les rides. Il a été démontré qu’il réduisait les démangeaisons et apaisait les inflammations tout en cicatrisant et en protégeant la peau.

Je vous recommande avec coeur de vous orienter vers de petites productions. J’ai choisi de vous partager la jumenterie des Crinières Blanches dont je connais les produits et l’éleveuse. Cette femme incroyable tire son lait de 13 juments Haflinger uniquement. Le lait est recueilli après les trois premiers mois de tétée afin de ne rien substituer au lien maternel de la jument et du poulain. Dès cet instant, le lait est prélevé jusqu’à cinq fois par jour puis surgelé à très basse température (jusque -40°C). Il est alors vendu conditionné en produits congelés. Cette jumenterie propose des savons, baumes, shampooings, crèmes de haute qualité et du lait cru à boire en cure courte pour relancer tout votre organisme !

JUM’LAIT - Jumenterie des Crinières Blanches Kenerdu
56110 ROUDOUALLECT
Isabelle Kerignard : 06 11 35 41 42
www.jumlait.com

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Bouillon de champignons

Une recette de bouillon de champignons à l’ail et au thym.

À L’AIL ET AU THYM

RECETTE POUR 4 PERSONNES

Préparation : 5 min Cuisson : 40 min

Ingrédients

- une belle quantité d’épluchures et de queues de champignons
- des fanes de carottes
- le vert d’un poireau

- 3 gousses d’ail
- 1 petit oignon
- 1 cs d’huile de noisette
- quelques branches de thym
- fond brun ou cube de bouillon de votre choix - sel et poivre

1. Taillez l’oignon sans l’éplucher. Ecrasez les gousses d’ail avec leur peau. Taillez le vert du poireau, les fanes de carottes.

2. Dans une casserole, versez la cuillère à soupe d’huile de noisette et mettez les premiers ingrédients à colorer.

3. Ajoutez tous les autres ingrédients et versez un bon litre d’eau. 4. Laissez mijoter 35 minutes. La préparation va réduire.

5. Dressez dans des petits bols. Servez chaud. Tous les restes des légumes vont offrir à ce bouillon un goût prodigieux.

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Manger salé, gras et protéiné le matin

Tout commence par une idée.

En France, nous avons été mal habitués : croissants, tartines-beurre-confiture, céréales, jus d’orange et boissons chaudes sucrées ne permettent pas de bien commencer la journée. Pourtant, manger sucré dès le réveil s’avère délétère pour la santé.

A quand les bonnes informations ?

A raison de 3 repas par jour, nous passons la moitié de notre temps - soit 12h - en phase post-prandiale, à savoir, en état de digestion. Certains mangent
le matin, d’autres non : 87% des Français petit-déjeunent mais seulement 15% des sondés consomment du salé. A mon sens, il est profitable de s’écouter... Si la faim arrive, il est nécessaire de prendre ce temps, si elle ne pointe pas le bout de son envie, alors il est tout à fait naturel de remettre cela à plus tard. Suivant le contenu de votre dernier repas, vos aptitudes à digérer - lentement ou rapidement - la présence d’enzymes en quantité suffisante, votre activité après diner et tant d’autres facteurs, votre digestion n’est peut-être pas terminée.

Dans la mesure où votre organisme sait se manifester quand il le souhaite, il ne sert à rien de manger sans appétit. L’appétit vient en mangeant. Pas nécessairement ! Au delà de ce que l’on nous a inculqué, une première base est de comprendre que le corps appelle lorsqu’il en ressent la nécessité. Il est primordial d’apprendre à s’écouter, reconnaitre les signaux, faire la différence entre la faim réelle, une pulsion compensatoire d’ordre psychologique ou émotionnel, ou l’appel de nos 2kg de bactéries pré- sentes dans notre microbiote. Seul bémol... Si vers 11h du matin, vous vous jetez sur la nourriture alors même que le repas du midi arrive, il est préférable de petit-déjeuner. La nutrition est à entrevoir au cas par cas et ne doit pas être une discipline généralisée.

Du côté des bénéfices du petit-déjeuner...
Certaines études ont démontré que sauter le petit-déjeuner :
- multiplie par 4,5 le risque d’être en surpoids
- augmente le risque d’accident cardiovasculaire de 87%

- augmente la mortalité toute confondue de 19% par rapport aux personnes mangeant le matin
- accroit de 33% le risque de développer un diabète de type 2
Certaines explications peuvent expliquer ces effets :
- les enfants qui sautent le petit-déjeuner sont moins actifs physiquement et absorbent moins de fibres
- le grignotage et des repas plus caloriques le midi et le soir pour compenser
- en cas de diète restrictive, le corps augmente la sécrétion de ghréline (hormone de la faim), fait baisser la leptine (hormone de la satiété et de la régulation des graisses de l’organisme) et l’insuline pour inciter à consommer davantage.
Toutefois, il y a un « mais »...

“Nous passons la moitié de notre temps en digestion. Plutôt que d’opter pour un petit-déjeuner sucré, régalez-vous avec des poissons gras, des oeufs à la coque et du bon gras !”

Le mythe du petit déjeuner comme le plus important repas de la journée, a été principalement prescrit par le chirurgien américain Kellogg - inventeur des corn-flakes et fondateur de la Kellogg Company - qui a promu le petit déjeuner comme repas sain. Pendant des décen- nies, cette croyance a servi à faire vendre de nombreux produits.
Aussi, manger le matin augmente l’apport alimen-
taire global de la journée. Il a été prouvé que ceux qui prennent un petit-déjeuner ne brulent pas plus de calo- ries que ceux qui jeûnent jusqu’à midi avec environ 550 calories de moins ont été comptabilisés. Vous compren- drez donc qu’il est donc fondamental de se méfier de ce qui vous été enseigné, comme le café, le jus d’orange, ou le bacon dans certains pays, et en France à mettre en avant, viennoiseries, pains, laitages...

Quelles sont les raisons du petit-déjeuner salé ?

Chaque matin, 4 sécrétions enzymatiques et
- la dopamine - booster de la motivation et de l’énergie
- qui se met en route, a besoin de tyrosine. La tyrosine est un acide aminé c’est à dire, le fragment d’une protéine
- l’insuline
- les lipases qui métabolisent les graisses
- les protéases quant à elles qui gèrent les protéines

Plutôt que d’opter pour du sucré, régalez-vous avec un petit-déjeuner protéiné et gras. Vous pouvez vous tourner vers des poissons fumés, des sardines ou maquereaux, ainsi que des laitages de brebis ou de chèvre, des oeufs de préférence à la coque. Il est d’ailleurs conseillé de manger le fromage le matin plutôt que le midi ou le soir. Les protéines permettent la réduction de la vitesse d’assimilation des aliments glucidiques consommés en augmentant le temps de digestion et en réduisant l’index glycémique des aliments. Le pic de sécrétion d’insuline sera plus faible et nous évitera le fameux coup de pompe de fin de matinée. Mangez gras avec des oléagineux comme amandes, noisettes, noix du Brésil mais faites attention aux quantités ingérées.
Si vous avez une pratique sportive assez intense dans la matinée, vous pouvez vous faire un jus de fruits et de légumes pour tamponner les acides que le sport a fait sortir. L’idéal est d’aller vers des légumes alcalins : radis, persil, betterave, carotte par exemple et des fruits comme pomme, abricot, pêche. Sinon, pas de jus de fruits le matin, les jus de légumes sont préférables !

Il est délicat pour nous, Français, de manger odorant et salé le matin. Qu’aurions-nous mangé si nous avions été Allemands ou Anglais ? Tout est une question de culture et d’habitude...

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